Blacksad : Quelque part entre les ombres

Un polar avec des animaux en guise de personnages ? Après tout pourquoi pas. En plus c'est le grand Régis Loisel qui préface le premier album, faisons lui confiance. Tiens, il nous fait remarquer que le dessinateur de Blacksad, Juanjo Guarnido est animateur chez Disney. Ok je comprends mieux l'utilisation du bestiaire. Je tourne la tête pour commencer la lecture de la première page... et là...

Que c'est beau ! La première chose qui me séduit c'est la colorisation, je tourne quelques pages vite fait pour voir si tout est de la même substance : la suite est encore plus jolie. Des couleurs pastels et sépias,des décors fouillés foisonnants de détails. Retour à la première page, l'eau à la bouche, j'entame pour de bon cette lecture.


Notre personnage principal est un chat, un détective avec sa parfaite petite panoplie imper, clope et franc parlé. Son ancien amour, une actrice de renom, vient d'être assassinée et il a été invité sur les lieux du crime par un Berger Allemand flic qui ne possède pas le moindre indice. Forcément le doux parfum de la belle lui resurgit du passé, forcément notre matou en fait une affaire personnelle.

Début d'histoire somme toute assez classique, voyons la suite... Je m'attarde longuement sur les planches, chose que je fais déjà d'habitude mais ici plus que de raison. Je me demande comment l'ami Guarnido colore ses planches. A de nombreux endroits on dirait de l'aquarelle. Et puis cette idée d'utiliser des animaux se montre vite très audacieuse. En plus de nous indiquer rapidement la personnalité qu'ils représentent, on a là un étonnant panel d'expressions animales utilisées de façon très parlantes. On en viendrais même à se dire que ces animaux-là sont bien plus représentatifs dans leurs émotions que s'ils étaient des humains.

Et puis ce Blacksad, quel bel homm... beau chat ! Un indépendant, charmeur, têtu et roublard, un félin quoi ! Son enquête et sa résolution sont assez convenues, mais ils ont l'odeur et la texture des vieux films noirs. Un gros intérêt pour moi qui ne voit plus la fin de certaines série à rallonges : les histoires de Blacksad sont des one shot. Nous excuserons donc ce scénario un peu léger pour ce premier volume, car malgré tout la lecture en est quand même forte agréable et rien que pour le dessin, cela vaut largement le détour !


Scénario : Juan Diaz Canales - Dessins : Juanjo Guarnido
Editeur : Dargaud - Série en cours – 3 tomes.

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