Rock a billy zombie superstar 2 - Lou / Nikopek

On avait laissé notre rocker-zombie dans de sales draps à la fin du premier opus, avec un flingue sur la tempe et une sérieuse inadaptation à sa nouvelle condition. On le retrouve plus énervé que jamais et bien décidé à retrouver son père, du moins ce qu’il en reste, en compagnie de Darlin’ et de sa Dodge.

Petit retour en arrière… Billy Rockerson traîne ses guêtres dans le Tennessee, enchaînant les concerts dans des rades peu glorieux. 

Sosie d’Elvis, c’est en officiant un samedi soir au Bubba Snack qu’il va croiser la route d’une horde de zombies prêts à en découdre. L’un d’eux lui laissera en guise de souvenir un coup de mâchoire et une décrépitude annoncée. 

Billy admettant difficilement cette transformation, sa « vie » devient une lutte de chaque instant pour réfréner ses instincts nouveaux, sauf bien sûr quand il s’agit de régler ses comptes avec Peggy Sue, son ex, ou d’échapper à la sauvagerie du général Thompson. Le plus dur étant tout de même de ne pas éveiller les soupçons de Darlin’, la plantureuse serveuse recueillie sur le bord de la route.

Dans ce deuxième (et dernier) tome, Billy poursuit son bout de chemin avec Darlin’ et l’armée aux fesses. Ils croiseront ainsi la route de Jimy Hendrix, du « révérend », looké façon Howard Stern et défenseur de la cause zombie, d’un Ku Klux Klan qui diversifie ses haines ; le tout mâtiné d’un bon vieux rock n’ roll.
Autant le dire tout de suite, il n’y a pas grand-chose à redire sur cette série. Franchement divertissante, des dessins pleins de punch et un second degré bien distillé, elle correspond parfaitement aux canons du genre. Le découpage emprunte d’ailleurs beaucoup au cinéma, donnant l’effet d’un enchainement de plans à un rythme soutenu.

On n’aurait cependant tort de n’y voir qu’une aventure déjantée. Lou et Nikopek ont en effet réussi à donner une véritable dimension aux personnages, Billy en tête. Son refus de l’inévitable, sa quête de la célébrité et son attirance naïve et touchante pour Darlin’ donnent une teinte remarquable au récit.

Rockabilly Zombie Superstar est donc une vraie réussite, dans un genre traditionnellement taillé pour les anglo-saxons. On y ressent d’ailleurs un goût certain pour les séries Z qui n’est pas sans rappeler Tarantino…



Scénario & Dessins : Lou et Nikopek - Editeur : Ankama - Label 619 .


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