Beyblade Metal Fusion : combats de toupies !

Je me rappelle avoir connu les débuts de Beyblade vers 2000, quand mon petit-frère s’est mis à jouer avec ces toupies auxquelles je ne trouvais rien d’exceptionnel. A côté des Pokemons et de leur incroyable machine commerciale, je crois me souvenir que Beyblade s’était vite essoufflé, au moins en France. Sûrement dû à l’âge et à la versatilité de leur cible, là où d’autres ont su toucher au-delà de la cour de récréation.

Mais en 2010, tout change, une nouvelle série animée intitulée Beyblade Metal Fusion est diffusée sur Gulli, et les ventes de toupies s’envolent. J’étais donc curieux de voir ce que pouvait bien donner le manga (et oui, rien à faire, je suis quand même toujours plus attiré par le papier…)

Résumons rapidement l’univers Beyblade : au Japon, en un temps indéterminé, s’est développé un sport qui ne tarde pas à devenir mondial, le Beyblade. Son principe, très simple : deux adversaires ou deux équipes s’affrontent à coup de toupies, le but étant d’arrêter la toupie adverse ou de la faire sortir du ring. Ajoutons à cela (sinon ce serait quand même un peu tout pourri, hein ?) que les toupies peuvent être habitées par des entités, bénéfiques ou maléfiques, qui les rendent extrêmement puissantes.

Beyblade Metal Fusion, qui se présente comme un arc de la série originelle, reprend ces principes en les faisant évoluer quelque peu et nous propose de suivre des nouveaux personnages. Gingka, jeune beyblader talentueux, et ses amis vont devoir faire face à une mystérieuse organisation, « La nébuleuse noire », et à son chef Ryuga, et les empêcher de libérer la toupie interdite L-Drago.

Le scénario est donc on ne peut plus classique, basique au possible, et sans grand intérêt pour qui ne se sent pas immédiatement attiré par une toupie sous le sapin. En clair, le lecteur type sera très jeune, aura probablement vu l’anime et rêvera de posséder une Pegasus 105F (la toupie de Gingka). Pour les autres, pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Graphiquement, c’est plutôt soigné, mais encore une fois très stéréotypé, très calibré. D’ailleurs, cet aspect commercial sur-présent (avec les fiches techniques sur les toupies utilisées dans chaque chapitre) m’a presque fait oublier qu’il y avait un auteur derrière, Takafumi Adachi, dont je serais bien en peine de parler.

Soyons clairs, Beyblade Metal Fusion ne plaira probablement qu’aux jeunes fans, qui seront heureux de posséder un objet dérivé de plus. Reconnaissons-lui quand même la primauté, puisque l’anime en est l’adaptation, et qu’il représente une bonne excuse pour offrir un livre aux enfants, ce qui n’est pas toujours évident à dégoter.



Scénario & Dessins : Takafumi Adachi - Editeur : Kazé Manga - Collection Kazé Kids
Série en cours - 1 tome.
© Takafumi Adachi,MFBBProject, TV Tokyo © 1999 2008 HUDSON SOFT / TOMY / Shogakukan Inc.



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