Deadpool Corps : Le club des cinq

Une petite nouveauté bien déjantée, regroupant Deadpool et ses doubles interdimensionnels ; c’est loufoque, drôle et un poil trash. En bref, même si le volume s’intitule « Le club des cinq », rien à voir avec la Bibliothèque rose !

Le pitch est simple : Deadpool doit sauver l’univers, rien que ça ! Pour ce faire, une seule solution semble s’offrir à lui : aller rechercher ses doubles dans le multivers, histoire d’unir leurs forces. Parmi ces doubles, la plantureuse Lady Deadpool, aux prises avec un Général America bien ringard ; il y a aussi Kidpool, pensionnaire hyperactif de l’orphelinat Charles Xavier pour garçons à problèmes, le chien Dogpool, irradié à mort, et enfin Têtepool, la tête de zombie rencontrée dans Marvel Zombies.

Voilà la fine équipe, tous plus cinglés les uns que les autres, mais aussi bougrement efficaces. Quant à la menace, on ne va pas spoiler, mais elle est aussi inquiétante qu’un bisounours suréquipé !

Vous l’aurez compris, le scénario mis sur pied par Victor Gischler présente pour intérêt essentiel ces variations autour des doubles de Deadpool et leurs vies parallèles. Chacun a droit à sa scène, et si on a parfois l’impression de ne pas voler très haut, on se marre franchement ! La plus grande réussite reste quand même le récit sur Kidpool, martyrisant un Scott Summers pleurnichard et fayot, avec une scène mémorable d’essayage de perruques par le professeur Xavier (ah ! la coupe afro, ça le fait !).

Les dialogues sont croustillants, toujours au second voire troisième degré, et on profite plus que jamais de cette « comic awareness » qui nous gratifie d’interactions nombreuses entre Deadpool et le lecteur.

Graphiquement, à chaque scène son dessinateur. Si les contributions sont un peu inégales (même si j’apprécie assez Philip Bond, il faut bien reconnaître qu’il est un peu en dessous), j’apprécie toujours la variété de styles ; cela rend la lecture moins monotone et, chacun amenant sa touche personnelle, le scénario s’en trouve à mon sens bonifié.

Un très agréable délire que ce premier récit de Deadpool Corps, fun ce qu’il faut, et avec quelques moments d’anthologie. Son côté anti-héros est démultiplié, pour mon plus grand bonheur je dois bien l’avouer ; un peu de transgression ça fait du bien… Je ne sais pas si le concept pourra s’étirer sur une longue période, mais pour encore deux-trois volumes, il y a de quoi faire ! 


Scénario : Victor Gischler - Dessins : Baker/Bond/Liefeld/Portacio - Editeur : Panini Comics - Collection : 100% Marvel - Récit complet.




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