L'amour de l'encre et du papier

C'est sous ce titre qui peu paraître un peu désuet à l'heure du "tout numérique" que je veux vous parler d'un sujet qui me tient à cœur : l'imprimerie. Et bien oui, les rotatives, l'encre, le papier, le massicot tout ça quoi… et tellement plus…

Quand on parle de bandes dessinées on parle des auteurs, dessinateurs et scénaristes, parfois du coloriste, de l'éditeur et cela s'arrête souvent là. Et pourtant il manque de nombreux intermédiaires dans tout cela, dont l'imprimeur. Pour que les petits dessins et les belles histoires prennent vie et emplissent les bibliothèques il faut quelqu'un pour "tatouer" le papier avec de l'encre.

A la base nous avons un art, la typographie avec ses caractères en plomb. Puis les premières formes qui permettaient d'imprimer un dessin jusqu'aux procédés plus récents qu'ils soient en creux ou en relief. A une époque les dessinateurs devaient tenir compte des contraintes que l'impression représentait. Le papier "buvard" et son encrage trop profond, les trames manquant de finesse, le noir et blanc ou la bichromie…

Si aujourd'hui on utilise encore la lithographie pour réaliser des créations en tirage limité, c'est l'offset qui a pris le dessus et qui est la technique utilisée pour réaliser nos chers ouvrages reliés. La presse quant à elle est maintenant commandée par ordinateur et de plus en plus rares sont les réglages manuels sur la machine.

On accorde parfois trop peu d'importance au choix du papier, à l'élégance d'un vernis sélectif sur une couverture et même à la qualité de l'encre utilisée. Et pourtant ce sont toutes ses petites choses qui mises bout à bout finissent par créer un objet précieux, collectionné et admiré.

Combien d'entre vous font vraiment attention au travail d'impression ? Ne serait-ce que l'apanage des plus pointilleux que de rendre hommage à cet exercice de précision et de finesse que représente le travail de celui qui fournit le produit final ? Et pourtant si vous avez des exemplaires dans lesquels les cahiers sont montés à l'envers c'est également à lui qu'incombe la faute et non réellement à l'éditeur.

Mais l'odeur de l'encre, le toucher du papier, la qualité de la reliure qui fera que votre livre vivra des années (ou pas…), cette jaquette argentée qui rend si bien… C'est en partie à lui que vous le devez. A celui qui conduit les presses, se préoccupe de vérifier si il n'y a pas de décalage dans la quadri et si l'encrier est toujours bien fourni…

Alors, de temps en temps, quand vous faites craquer un ouvrage tout neuf que vous ouvrez pour la première fois… pensez à lui...



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