Nura, le seigneur des yokaï - Hiroshi Shiibashi
Devenir le commandant suprême des Yôkai, Rikuo en rêvait lorsqu’il avait huit ans. Il faut dire qu’évoluer au quotidien aux côtés de son grand-père, illustre commandant, et de ses proches créatures est pour lui des plus distrayant. Mais voilà, il est bien le seul à trouver les Yôkai drôles et attendrissants. Ses camarades les disent violents, immoraux et mangeurs d’enfants. Rikuo s’apercevra vite que les craintes de ses amis ne sont pas infondées.
Rikuo, qui est à un quart Yôkai, saura-t-il lutter contre sa seconde nature pour vivre une vie « normale » de collégien ?
Sûrement pas tant que son grand-père le poussera à prendre sa succession et que ses amis se retrouveront en fâcheuse posture avec les Yôkai lancés à sa poursuite. Mais si le poids des responsabilités a beau être dur à porter, rien ne semble pouvoir atténuer sa bonne humeur.
Sûrement pas tant que son grand-père le poussera à prendre sa succession et que ses amis se retrouveront en fâcheuse posture avec les Yôkai lancés à sa poursuite. Mais si le poids des responsabilités a beau être dur à porter, rien ne semble pouvoir atténuer sa bonne humeur.
La sortie simultanée des deux premiers tomes est comme toujours très appréciable. Cela permet de découvrir à la fois la mise en place de l’intrigue et d’avoir un aperçu de la tournure que prendra la publication une fois les éléments principaux posés.
Ici, le premier tome, très dense sans pour autant être plus long, démarre sur un ton humoristique les aventures de Rikuo et de ses Yôkai, misant sur une légèreté qui se maintiendra malgré la dureté des évènements. On prend donc un vrai plaisir à découvrir les personnages et leurs relations, en particulier Rikuo et son refus d’assumer sa destinée, comme une famille qui nous fait honte. Le récit, très rythmé, rend certaines scènes brouillonnes mais a le mérite de ne jamais lasser.
Le deuxième tome nous offre une première véritable aventure, proche dans l’esprit d’un bon vieux scénar de film d’horreur, avec maison reculée et groupe de jeunes qui se séparent à la première occasion. L’approche est toujours si efficace, mêlant avec finesse humour et violence. Ce ton se révèle un des meilleurs atouts du titre.
L’autre atout est son dessin, explosif, et plus largement l’éventail de monstres dont on peut légitimement supposer qu’ils constitueront une des curiosités des prochains tomes.
Un très bon début donc pour ce shônen qui, sans présenter d’originalité monstre, se distingue par un univers très riche dès le début de l’aventure. Hiroshi Shiibashi étonne par sa maîtrise, la cohérence de son récit et la justesse de ton. Difficile de dire si la qualité se maintiendra sur la durée (15 tomes parus au Japon), le titre en a en tout cas le potentiel.
Scénario & Dessins : Hiroshi Shiibashi - Editeur : Kana - Série en cours - 2 tomes.
NURARIHYON NO MAGO © 2008 by Hiroshi Shiibashi / SHUEISHA Inc.
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