Donjon de Sfar et Trondheim
Bon, je me suis interrogé un bon bout de temps sur la forme que je pourrais donner à ce petit guide de lecture. Il m’est déjà arrivé plusieurs fois de conseiller des amis ou de simples lecteurs désireux d’en savoir en peu plus sur le Donjon de Sfar et Trondheim, leur faisant partager mon expérience et les autres possibles.
Et puis en faisant un tour sur le net, je me suis aperçu – Ô magie des nouvelles technologies…- que tout était déjà détaillé sur Wikipédia, ce qui après tout n’a rien d’étonnant. Du coup, on va se la jouer un peu plus freestyle, et pour les références, je collerai des liens…
Tout a commencé pour moi un été, exilé chez mes parents. La bibliothèque locale fermait ses portes pour rénovation et permettait donc aux usagers d’emprunter tout ce qu’ils voulaient. Je me suis donc retrouvé à tenter l’aventure Donjon, dont un ami m’avait parlé quelques temps avant, dans des termes assez vagues : « C’est une série qui semble partie pour 300 tomes, y’a différentes époques avec des auteurs différents à chaque fois, y paraît que c’est génial. » Voilà, j’en savais pas beaucoup plus.
Alors histoire d’être un peu plus précis : la série raconte le destin d’un monde médiéval-fantastique, Terra Amata, et en particulier celui d’un de ses lieux incontournables, le Donjon. Dirigé par un Gardien, qui s’appelait dans sa jeunesse Hyacinthe de Cavallère, c’est le lieu de prédilection de tous les aventuriers, guerriers, qui viennent tenter de glaner des trésors ou simplement éprouver leur force.
Deux personnages auront une importance capitale : l’homme à tout-faire (enfin le canard à tout-faire pour être plus précis), Herbert, et Marvin, dragon rouge et incontestablement le meilleur guerrier employé par le Donjon.
S’étalant des origines à une ère post-apocalyptique, la série est divisée en cinq sous-séries (je laisse volontairement de côté Donjon Bonus, qui ne compte à ce jour qu’un jeu de rôle) :
- Donjon Potron-Minet, qui relate les origines du Donjon à travers la jeunesse du Gardien, Hyacinthe de Cavallère
- Donjon Zénith, l’apogée du Donjon durant laquelle on suit plus particulièrement Marvin et Herbert, ce dernier quêtant les objets du destin
- Donjon Crépuscule, où Terra Amata a connu une forme d’apocalypse et est désormais dirigée par le Grand Khan, canard aux pouvoirs démesurés
- Donjon Monsters, dans laquelle chaque tome traite d’un personnage secondaire, avec un dessinateur différent à chaque fois
- Donjon Parade, série humoristique qui se déroule à l’époque Zénith
Comment lire Donjon ? (la question est ardue…)
Grosso modo, il existe trois possibilités : par ordre de parution, par mini-série et par ordre chronologique (chaque tome a une numérotation précise). Il en existe bien une quatrième, appelée « au pif », mais je préfère l’oublier (sinon je ne m’emmerderais pas à faire un papier…).
Incontestablement, pour un novice, débuter par Donjon Zénith semble être le meilleur choix. Subtil mélange d’aventures et d’humour potache, elle présente bien les différents protagonistes et est visuellement très accessible (dessinée par Trondheim, suppléé ensuite par Boulet, elle est dans la lignée graphique des Lapinot).
On pourrait avec délectation enchaîner les six tomes, mais ce serait, à mon sens, une erreur. Mieux vaut suivre l’ordre de parution, qui permet de « sauter » d’une époque à une autre et offre l’énorme avantage d’éviter tout spoil ou incompréhension par manque d’éléments.
Pourquoi lire Donjon ?
Conscient de ne pas être un guide spirituel ni un fin essayiste, je me bornerai à vous fournir une liste non exhaustive et purement subjective : les bonnes tranches de rigolade (ah ! Zootamauxime…), la richesse de l’univers, les foultitudes d’auteurs et de styles, l’épée du destin, Divinascopus, les Donjon Parade avec Larcenet à la manœuvre,… Que du bon, j’vous dis !
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