Psyren - Toshiaki Iwashiro

Kana propose ce mois-ci les deux premiers tomes de Psyren, série prépubliée dans le Weekly Shônen Jump et stoppée fin 2010, faute d’audience suffisante. Seize volumes auront tout de même eu le temps de voir le jour.

Yoshina Ageha a du mal à occuper ses journées au lycée. Il faut dire qu’il déborde d’énergie et a un sacré penchant pour la bagarre. Il vient donc volontiers en aide aux jeunes filles en demande (si elles sont jolies…) et éventuellement aux animaux. Sa vie va basculer un peu par hasard, lorsqu’il va trouver une carte téléphonique abandonnée dans une cabine publique. Elle porte une inscription : Psyren.

Sur le coup, il n’y prête pas grande attention, mais après en avoir vu une semblable dans le portefeuille d’une de ses camarades de classe, il commence à se rencarder. On dit que Psyren serait une organisation secrète dont on peine à saisir les objectifs ; de mystérieuses disparitions auraient d’ailleurs un rapport direct avec ses activités. Tout va changer le jour où c’est Amamya, son amie possédant elle-aussi une carte Psyren, qui va disparaître. Yoshina, résolu à la retrouver, va utiliser sa carte dans une cabine : commence alors pour lui un jeu étrange, sous la houlette d’un certain Nemesis Q ; transporté dans un endroit désertique, il devra survivre. Rien de plus…

Le premier tome de ce shônen démarre plutôt bien, avec une mise en route qui prend son temps. Le résultat est plaisant car la perplexité du lecteur (« quand est-ce qu’il l’utilise sa carte ?! »,…) renforce sa curiosité. On est finalement aussi paumé que le héros, et aussi avide d’en savoir un peu plus. Les personnages sont assez communs et ne présentent pour l’instant pas d’attrait particulier. C’est surtout le background qui importe.

Le deuxième tome fait malheureusement retomber l’histoire assez rapidement, enchaînant les platitudes : les héros incroyablement doués, l’entraînement, les révélations à tout-va. Ce n’est pas que le premier tome était d’une originalité folle, mais il avait le mérite d’être le premier et donc de s’attaquer à un territoire vierge. Là, on s’ennuie… déjà !

Pour le dessin, on est dans du très classique, mais ça passe plutôt bien. Le minimalisme augmente la perte de repères une fois les protagonistes entrés dans Psyren. De ce point de vue, on peut dire que Toshiaki Iwashiro s’en sort haut la main, car même si on ne s’extasie pas devant, on n’y voit que très peu de défauts.

On ne sait trop quoi penser de ces deux premiers tomes, inégaux et trop rapidement ennuyeux. De bons éléments pourtant, une bonne accroche, mais un manque d’originalité criant. Après, on peut légitimement se dire que si 16 volumes sont parus au Japon, c’est que l’action rebondit bien par la suite. A surveiller donc, mais pas trop longtemps quand même.






Scénario & Dessins : Toshiaki Iwashiro - Editeur : Kana - Série en cours - 2 tomes.
PSYREN © 2007 By Toshiaki Iwashiro / Shueisha Inc.



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