En même temps que la jeunesse - Jean Harambat
Jean Harambat, qui s’est fait connaître avec Les Invisibles (Futuropolis), récit consacré aux révoltes gascognes au XVIIe siècle, a publié en septembre dernier un recueil de souvenirs chez Actes Sud, intitulé En même temps que la jeunesse (en sélection cette année à Angoulême). Il y raconte la fougue estudiantine, les engagements, les copains… et le rugby.
L’album est composé de courts récits, moments de vie largement autobiographiques (peut-être intégralement ?) qui ont tous pour point commun le rugby. Chaque chapitre a pour titre une tactique de jeu, aux noms parfois improbables : Milou, Lanzadazo, 130000, Charléty,…
L’album est composé de courts récits, moments de vie largement autobiographiques (peut-être intégralement ?) qui ont tous pour point commun le rugby. Chaque chapitre a pour titre une tactique de jeu, aux noms parfois improbables : Milou, Lanzadazo, 130000, Charléty,…
Certaines seront détaillées, d’autres survolées, mais toutes seront en partie prétexte à parler de la vie entre copains et des valeurs qu’on apprend. Une certaine image du rugby.
Jean Harambat renvoie à travers ces témoignages une belle image de son sport et des gens qui le pratiquent. Pas parce qu’il cherche à véhiculer des poncifs mille fois entendus depuis que ce sport prend ses aises dans le professionnalisme (« les valeurs de l’Ovalie »,…), mais justement parce qu’il les évite plutôt, ou en tout cas les personnifie dans son récit.
Ainsi, le chapitre intitulé Charléty met en scène Daniel Herrero, figure incontournable du rugby. Il débite un discours tout en gouaille à ses jeunes troupes sur la noblesse du jeu. L’auteur conclura cet épisode tout en finesse sur la relativité des choses : le folklore est nécessaire, mais on le transgresse de temps en temps.
Jean Harambat aura réussi un très bel album sur le rugby et ses acteurs. A travers le prisme de ce sport, ce sont aussi toutes les populations qui gravitent autour dont il nous parle, qu’elles soient européennes ou sud-américaines. Les nombreuses tactiques, si elles peuvent rebuter les réfractaires au sport, leur prouveront que ce ne sont pas 30 mecs qui se rentrent dedans pendant 80 minutes (peut-être 30 mecs qui se rentrent dedans, mais avec méthode ?). De beaux instants de vie en tout cas, bien illustrés et colorisés.
Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.
Jean Harambat renvoie à travers ces témoignages une belle image de son sport et des gens qui le pratiquent. Pas parce qu’il cherche à véhiculer des poncifs mille fois entendus depuis que ce sport prend ses aises dans le professionnalisme (« les valeurs de l’Ovalie »,…), mais justement parce qu’il les évite plutôt, ou en tout cas les personnifie dans son récit.
Ainsi, le chapitre intitulé Charléty met en scène Daniel Herrero, figure incontournable du rugby. Il débite un discours tout en gouaille à ses jeunes troupes sur la noblesse du jeu. L’auteur conclura cet épisode tout en finesse sur la relativité des choses : le folklore est nécessaire, mais on le transgresse de temps en temps.
Jean Harambat aura réussi un très bel album sur le rugby et ses acteurs. A travers le prisme de ce sport, ce sont aussi toutes les populations qui gravitent autour dont il nous parle, qu’elles soient européennes ou sud-américaines. Les nombreuses tactiques, si elles peuvent rebuter les réfractaires au sport, leur prouveront que ce ne sont pas 30 mecs qui se rentrent dedans pendant 80 minutes (peut-être 30 mecs qui se rentrent dedans, mais avec méthode ?). De beaux instants de vie en tout cas, bien illustrés et colorisés.
Scénario & Dessins : Jean Harambat - Editeur : Actes Sud - Récit complet.
Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.