La Grande Odalisque - Vivès / Ruppert & Mulot
Cet album était attendu comme la grosse sortie de septembre. Et ce pour quatre raisons : Bastien Vivès, Florent Ruppert, Jérôme Mulot, Aire Libre. Des raisons qui me semblaient en tout cas tout à fait justifiées, la collection Aire Libre faisant quand même partie à ce jour des très grandes collections de l’édition française, Bastien Vivès qu’on ne présente plus et le tandem Ruppert & Mulot maintes fois remarqué à l’Association. Le résultat est à la hauteur : un concentré d’action, et un peu de glamour et de niaiserie juste comme il faut.
L’action démarre en pleine nuit au musée d’Orsay. Alors que les gardiens font leur ronde habituelle, une ombre se glisse dans le musée. Après avoir neutralisé discrètement quelques hommes, elle s’empare du Déjeuner sur l’herbe. La fuite sera plus compliquée à négocier, la faute à sa complice empêtrée dans des histoires de cœur en plein milieu d’un des plus gros coups de leur vie.
Alex et Carole s’en sortiront quasiment indemnes, le tableau sera rapidement revendu et une commande supplémentaire pointera vite son nez. Sauf que celle-ci est drôlement plus compliquée : il s’agit de voler la Grande Odalisque d’Ingres, au musée du Louvre. Si elles veulent y arriver, les deux reines de la cambriole vont devoir s’étoffer en recrutant un autre larron : leur choix se portera sur Sam, une fille pleine de ressources…
Les auteurs ne s’en cachent pas : la grande Odalisque peut clairement être lu comme un remake très libre de Cat’s eyes. On en retrouve les grandes lignes, les trois voleuses, extrêmement talentueuses, des histoires de cœur et d’amitié,… Sauf qu’ici on est passé à l’âge adulte, avec des considérations plus sexuelles, moins enfantines.
Mais cette comparaison, aussi évidente soit-elle, est finalement assez anecdotique. L’album reste avant tout un récit d’action pure, foutraque, irréaliste. Les évènements s’enchaînent sans temps mort, on passe de la préparation du coup dans un appartement parisien à un sauvetage dans une villa d’un cartel mexicain, etc. Tout est au service de l’action, et les invraisemblances n’ont pas d’importance.
Le trio d’auteurs s’en est particulièrement bien tiré dans l’écriture et le dessin (tout a été partagé), et si l’on se plaît à reconnaître la patte de chacun (on se doute bien que Vivès s’est davantage attaché à dessiner les personnages et leurs visages, et que Ruppert & Mulot ont beaucoup touché aux décors), la symbiose a clairement eu lieu.
La Grande Odalisque est un pur bonheur de lecture, sans prise de tête. Une chouette histoire de cambrioleuses de haut vol, prêtes à tout pour vivre cette vie choisie. Précisons en plus qu’en cette période de rentrée littéraire, toujours propice au nombrilisme et aux sentiments déchirants, ce type d’œuvre est d’un intérêt salutaire. Merci !
L’action démarre en pleine nuit au musée d’Orsay. Alors que les gardiens font leur ronde habituelle, une ombre se glisse dans le musée. Après avoir neutralisé discrètement quelques hommes, elle s’empare du Déjeuner sur l’herbe. La fuite sera plus compliquée à négocier, la faute à sa complice empêtrée dans des histoires de cœur en plein milieu d’un des plus gros coups de leur vie.
Alex et Carole s’en sortiront quasiment indemnes, le tableau sera rapidement revendu et une commande supplémentaire pointera vite son nez. Sauf que celle-ci est drôlement plus compliquée : il s’agit de voler la Grande Odalisque d’Ingres, au musée du Louvre. Si elles veulent y arriver, les deux reines de la cambriole vont devoir s’étoffer en recrutant un autre larron : leur choix se portera sur Sam, une fille pleine de ressources…
Les auteurs ne s’en cachent pas : la grande Odalisque peut clairement être lu comme un remake très libre de Cat’s eyes. On en retrouve les grandes lignes, les trois voleuses, extrêmement talentueuses, des histoires de cœur et d’amitié,… Sauf qu’ici on est passé à l’âge adulte, avec des considérations plus sexuelles, moins enfantines.
Mais cette comparaison, aussi évidente soit-elle, est finalement assez anecdotique. L’album reste avant tout un récit d’action pure, foutraque, irréaliste. Les évènements s’enchaînent sans temps mort, on passe de la préparation du coup dans un appartement parisien à un sauvetage dans une villa d’un cartel mexicain, etc. Tout est au service de l’action, et les invraisemblances n’ont pas d’importance.
Le trio d’auteurs s’en est particulièrement bien tiré dans l’écriture et le dessin (tout a été partagé), et si l’on se plaît à reconnaître la patte de chacun (on se doute bien que Vivès s’est davantage attaché à dessiner les personnages et leurs visages, et que Ruppert & Mulot ont beaucoup touché aux décors), la symbiose a clairement eu lieu.
La Grande Odalisque est un pur bonheur de lecture, sans prise de tête. Une chouette histoire de cambrioleuses de haut vol, prêtes à tout pour vivre cette vie choisie. Précisons en plus qu’en cette période de rentrée littéraire, toujours propice au nombrilisme et aux sentiments déchirants, ce type d’œuvre est d’un intérêt salutaire. Merci !
Scénario & Dessins : Vivès / Ruppert & Mulot - Editeur : Dupuis - Collection Aire Libre.
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