Cross Fire : investigations et archéologie

Lorsque le grand inquisiteur finira par enfoncer les portes des remparts, il ne trouvera que des hommes en reddition : c’en est fini de l’ordre mais pas de son mythique trésor.
Au premier abord, Cross Fire se présente comme une classique histoire de “chasse au trésor des templiers”. Ainsi commence-t-on par suivre les recherches contemporaines et mouvementés de l'enquêtrice Sofia d’Agostino, qui travaille au sein du Cabinet Noir. Ce service très secret du Vatican a pour tache d'enquêter sur toute forme de relique susceptible de contredire ou déstabiliser le principes fondamentaux de l’église catholique.

Le style graphique de Cross Fire est identifiable au premier coup d’oeil, à la croisée des styles franco-belge, comics et manga. Il est d'ailleurs impossible de vraiment ranger les dessins de Pierre-Mony Chan dans l’une de ces cases car les trois influences sont intimement liées. Si le coté coloré et “cartoon” ressort le plus, ils n’occultent pas les détails des décors et expressions pour peu qu’on s’attarde sur les cases. Quand au dynamisme des planches lors des fusillades ou des combats, il est tel qu’ont se surprend à adapter sa vitesse de lecture en fonction. Il m’est souvent arrivé de revenir en arrière pour regarder de plus près les dessins, ma façon de revoir la scène au ralenti en quelque sorte.

Cross Fire est une série originale et vraiment agréable à lire. Pleine d’humour et d’action, elle rassemble de nombreux protagonistes qui ont tous des interactions à divers degrés. Une BD dynamique donc avec des cliffhangers en fin de tomes qui vous inciteront à lire les 6 tomes déjà parus d’une traite.
Scénario : Jean-Luc Sala - Dessins : Pierre-Mony Chan
Editeur : Soleil Productions - Collection : Soleil levant - Série en cours - 6 tomes.
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