R.U.S.T. tome 2

Le premier tome de R.U.S.T. s’était révélé une excellente entrée en matière dans ce futur apocalyptique où des êtres mi-organiques mi-mécaniques menacent l’espèce humaine. Les auteurs avaient réussi leur pari d’un récit boosté aux hormones mais peu caricatural. 

Le deuxième tome, intitulé Grey Day, fait avancer l’histoire à grands pas mais déçoit quelque peu.

On avait laissé nos antihéros en pleine légende, dans la mythique Treizième mégalopole. Erigée au cœur d’un volcan, elle n’avait d’existence que dans les fantasmes des gens. Or elle est tout à fait réelle et regroupe tout ce que l’humanité fait de pire, des êtres abjects relégués loin de leurs congénères. 

Les révélations vont bon train et l’on comprend vite que le combat contre les S-Cats ne sera pas le seul à mener. Pour l’heure, c’est l’opération Grey Day qui est réactivée. Son objectif : ramener à la surface Deepwalker, robot qui a terminé sa dernière mission au fond de l’océan. Mais les embûches sont nombreuses, à commencer par les pilotes de la Black List, à l’affût de la moindre occasion de se faire la belle…

Ce qui nous avait frappés à la lecture du premier tome, c’est le rythme insufflé au récit. Il ne faiblit pas dans Grey Day, chaque scène étant une nouvelle occasion de mettre en scène la perversité des personnages ou l’habileté au combat des robots. On en prend plein les yeux et on en redemande. 

Mais ce rythme ultra-soutenu peut parfois être pénalisant pour le scénario : les intrigues sont nombreuses et parfois vite expédiées, là où on aurait aimé plus de développements. De la même façon, les personnages se dévoilent peut-être trop rapidement. Ce qui n’est pas étonnant en ce qui concerne la Black List, on sait d’avance pourquoi ils y figurent et leur cas est plutôt attendu. Mais les autres, Furinkan en tête, auraient peut-être mérité un dévoilement plus patient. 

Ce deuxième tome ne faiblit pas avec un rythme haletant et une violence omniprésente, même si l’intrigue se révèle un peu vite. On prend toujours autant de plaisir à découvrir les monstres, dont le dessin nous rappelle par moments l’époque Métal Hurlant. Au final, il faut prendre la série pour ce qu’elle est : un concentré d’adrénaline et du grand spectacle. On prend !

Scénario : Luca Blengino - Dessins : Nesskain - Editeur : Delcourt
Série en cours - 2 tomes.



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