P.T.S.D. - Guillaume Singelin
Dans une ville fictive aux allures japonaises, Jun est perdue. Cette ancienne soldat revenue du front souffre de stress post traumatique (d’où le titre Post Traumatic Stress Disorder). Elle n’a personne, nulle part où aller et une sévère dépendance aux antalgiques. Il y a bien d’autres anciens combattants comme elle qui squattent comme ils peuvent, mais Jun préfère rester à l’écart. Ce qui la préoccupe actuellement c’est de réussir à se ravitailler en médocs et s’en fournir ne va pas être aussi simple que d’aller faire un tour à la pharmacie…
C’est le retour de Guillaume Singelin, l’auteur de l’excellent « The Grocery », dans un one-shot, toujours au label 619 d’Ankama qui lui va comme un gant. Cet auteur a la particularité d’offrir des histoires très adultes et violentes servies par des dessins simples, innocents et parfois naifs. Le contraste est fort intéressant et rend à mon gout les scènes de violence plus accessibles que de grandes effusions de sang.
Les dessins justement. La première chose qui m’a frappé quand j’ai ouvert cet album c’est avant tout ces couleurs. Certaines gammes utilisées lors de passages de jour sont d’une luminosité très agréable. Des couleurs flashy sous un franc soleil et de belles nuances verdâtres dans les moments plus sombres.
Mais cet enchantement de couleur ne serait évidemment rien sans les dessins en eux-mêmes. Dans un style unique, lorgnant parfois sur le manga, Guillaume Singelin déploie une ville très vivante, toute en détail. A l’instar de son collègue Mathieu Bablet, Singelin nous transporte entre les imposantes tours et les petites ruelles dans un univers franchement réussi.
L’histoire pourrait paraitre un peu banale de prime abord, les récits d’anciens combattants ayant déjà été pas mal illustrés, au cinéma par exemple. Mais l’auteur insuffle à son héroïne une personnalité attachante et les personnages qu’elle croise ne sont pas en reste. Plusieurs fois ces protagonistes échangent sur leur foi en l’espèce humaine. Et c’est un peu là tout le coeur de ce récit : l’humanité. Cette humanité que n’importe qui ayant vécu la guerre serait en droit de remettre en cause. Chez lui et chez les autres. Mais pour survivre il va falloir réapprendre à faire confiance.
L’histoire pourrait paraitre un peu banale de prime abord, les récits d’anciens combattants ayant déjà été pas mal illustrés, au cinéma par exemple. Mais l’auteur insuffle à son héroïne une personnalité attachante et les personnages qu’elle croise ne sont pas en reste. Plusieurs fois ces protagonistes échangent sur leur foi en l’espèce humaine. Et c’est un peu là tout le coeur de ce récit : l’humanité. Cette humanité que n’importe qui ayant vécu la guerre serait en droit de remettre en cause. Chez lui et chez les autres. Mais pour survivre il va falloir réapprendre à faire confiance.
Scénario & Dessins : Guillaume Singelin
Editeur : Ankama - Label 619 - Récit complet.
Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.