Après un premier tome prometteur, j’attendais ce deuxième volume avec une certaine impatience. Kagurabachi a fait beaucoup parler de lui dès son lancement, et il est toujours intéressant de voir si une série parvient à tenir ses promesses au-delà de l’effet de nouveauté. Je peux dire sans détour que ce tome 2 confirme mes premières impressions : nous tenons là un manga qui a quelque chose dans les tripes.
Le scénario continue sur une base assez classique : vengeance, affrontements entre utilisateurs de pouvoirs occultes, contre la pègre et les sorciers…mais l’univers s’étoffe subtilement.
De nouvelles factions émergent, la mythologie autour des sabres magiques se précise, et l'on sent que l’auteur pose des jalons pour complexifier son intrigue sans pour autant perdre en efficacité.
Mais ce qui reste, pour moi, la grande force de Kagurabachi, c’est son esthétique. Le dynamisme des combats, l’utilisation des noirs profonds, la sécheresse élégante de certaines compositions... tout cela continue de donner au titre une identité graphique rare dans le paysage actuel.
Ce deuxième tome n’essaie pas de révolutionner son genre (il ne le prétend pas), et c’est tant mieux. Il peaufine ce qu’il sait faire de mieux : des scènes d'action d'une lisibilité et d'une tension exemplaires, une atmosphère de plus en plus sombre, et des personnages qui commencent à porter sur leurs épaules des cicatrices invisibles.
Si l’histoire continue à se durcir, à explorer la violence sans complaisance mais avec style, Kagurabachi pourrait bien devenir un titre qui compte vraiment.
Scénario & Dessins : Takeru Hokazono - Editeur : Kana - Série en cours - 2 tomes.© by Takeru HOKAZONO / Shûeisha
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