Toriko : le gourmet hunter

Alors que la rentrée télé nous ressert une louche de mièvreries culinaires, Kaze propose de découvrir la nouvelle pépite du Shônen Jump : Toriko, le gourmet hunter ! Dans son monde, les crabes pèsent ½ tonne et les fruits développent mille saveurs. Et fort heureusement, dans son monde, le raffinement passe surtout après une bonne dose de baston et de situations délirantes !

Dans un monde régi par la bouffe, les gens ont développé un goût particulier pour les mets rares. En clair, chaque restaurateur tente de tirer son épingle du jeu avec des produits de plus en plus inventifs. On va en dénicher aux confins de la terre, on en crée de nouveaux, c’est à celui qui saura proposer l’exception.

Komatsu, chef cuistot du renommé Hôtel Gourmet, doit organiser un repas d’exception pour des sommités, dont le responsable de l’OIG, l’Organisation Internationale des Gourmets. Au menu, on lui somme de cuisiner un Galala-gator, monstre antique redoutable. Une seule solution pour lui, faire appel au plus fameux des Gourmet Hunter, Toriko. Ainsi commence la collaboration entre le gringalet cuistot et le chasseur à la force herculéenne et à l’appétit insatiable.

Ce premier tome démarre bien et se sort habilement de la présentation des personnages et de l’intrigue, grâce à des situations un brin déjantées et un humour efficace. Le scénario est bien rythmé, et même s’il n’est pour l’instant qu’un enchaînement de quêtes, on s’y plonge avec plaisir. Quelques éléments laissent pressentir des fils rouges, comme la quête ultime de Toriko qui veut composer son menu parfait (il trouve d’ailleurs déjà son dessert dans ce premier volume). La fin du septième chapitre laisse présager également d’âpres affrontements, avec l’apparition d’un autre grand maître Gourmet Hunter (ils sont au  nombre de quatre), Coco.

Le dessin de Mitsutoshi Shimabukuro est très dynamique et colle bien à l’humour omniprésent. Bon, c’est sûr, il ne s’embarrasse pas trop des perspectives et des proportions, mais c’est raccord avec l’esprit général du titre. Le principal plaisir visuel est dans la variété du bestiaire et de la flore, où son inventivité tourne à plein régime !

Un mot résume à lui seul Toriko : la démesure. Tout est toujours plus fou, plus fort, meilleur. Un exemple : alors que les monstres sont classés par l’OIG selon des niveaux de capture (de 1 à 5), le premier monstre explose déjà les compteurs pour culminer à un niveau hypothétique 8 ! En démarrant ainsi, Shimabukuro s’autorise donc tous les excès et les invraisemblances, et c’est plutôt de bon augure. Avec déjà 16 volumes parus au Japon, on ne sait pas si Toriko tiendra la distance sur ce principe, mais pour l’instant c’est rafraichissant et ça fait du bien !





Scénario & Dessins : Mitsutoshi Shimabukuro - Editeur : Kaze Manga 
Série en cours - 1 tome. 
TORIKO © 2008 by Mitsutoshi Shimabukuro / SHUEISHA Inc.





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