Les Ignorants - Etienne Davodeau
Déjà primé à Angoulême (Les mauvaises gens en 2006 et Lulu, femme nue en 2009), Etienne Davodeau devrait à nouveau trouver une petite place au palmarès 2012 avec Les ignorants, récit d’une initiation croisée. Où l’on retrouve son goût pour les plaisirs simples, les vies moins communes qu’il n’y paraît et la bande dessinée de qualité.
L’idée de départ du projet : un échange de savoirs. Etienne Davodeau est initié au travail de la vigne par Richard Leroy, et en contrepartie il l’initie à la bande dessinée. Chacun part de zéro, ou presque. Mais les deux ont en commun une attention particulière à l’artisanat, au lent et minutieux travail, à la technicité.
Durant plus d’un an, ils vont se rencontrer régulièrement et partager leurs activités respectives, au rythme nécessaire. Richard vient chez l’éditeur pour les épreuves d’une BD d’Etienne, Etienne est là quand Richard s’apprête à lancer les vendanges. Les contraintes existent, mais chacun s’en accommode, aussi car on sent vite qu’Etienne et Richard ont bien plus en commun qu’ils n’auraient pu le supposer.
Le pitch, séduisant, de cette initiation croisée, augurait de belles choses dans les mains d’Etienne Davodeau. Quand on a lu Les mauvaises gens, on ne nourrit plus de doutes sur les publications à venir de l’auteur. Au départ, on imagine forcément des moments cocasses, qui naissent nécessairement de la rencontre entre un « ignorant » et un « expert ». Mais, même si ces scènes existent, elles ne constituent qu’une infime partie du récit. L’essentiel reste la découverte, les questionnements, les échanges, parfois vifs.
Le propos est passionnant, et les protagonistes d’excellents ambassadeurs de leur art. La plus belle réussite reste à mes yeux le rythme du récit, chapitré, rendu parfait de la lenteur et de la maturation du travail d’auteur et de vigneron.
Une très belle rencontre que ces Ignorants (encore un titre magnifique !). Tout au long du récit, on sourit, on s’étonne, on apprend, on réfléchit. Un sentiment assez magique s’en dégage : on aimerait rencontrer les deux hommes, les écouter parler, juste humer les odeurs du chai, juste effleurer le carnet de notes. En toute simplicité.
Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.
L’idée de départ du projet : un échange de savoirs. Etienne Davodeau est initié au travail de la vigne par Richard Leroy, et en contrepartie il l’initie à la bande dessinée. Chacun part de zéro, ou presque. Mais les deux ont en commun une attention particulière à l’artisanat, au lent et minutieux travail, à la technicité.
Durant plus d’un an, ils vont se rencontrer régulièrement et partager leurs activités respectives, au rythme nécessaire. Richard vient chez l’éditeur pour les épreuves d’une BD d’Etienne, Etienne est là quand Richard s’apprête à lancer les vendanges. Les contraintes existent, mais chacun s’en accommode, aussi car on sent vite qu’Etienne et Richard ont bien plus en commun qu’ils n’auraient pu le supposer.
Le pitch, séduisant, de cette initiation croisée, augurait de belles choses dans les mains d’Etienne Davodeau. Quand on a lu Les mauvaises gens, on ne nourrit plus de doutes sur les publications à venir de l’auteur. Au départ, on imagine forcément des moments cocasses, qui naissent nécessairement de la rencontre entre un « ignorant » et un « expert ». Mais, même si ces scènes existent, elles ne constituent qu’une infime partie du récit. L’essentiel reste la découverte, les questionnements, les échanges, parfois vifs.
Le propos est passionnant, et les protagonistes d’excellents ambassadeurs de leur art. La plus belle réussite reste à mes yeux le rythme du récit, chapitré, rendu parfait de la lenteur et de la maturation du travail d’auteur et de vigneron.
Une très belle rencontre que ces Ignorants (encore un titre magnifique !). Tout au long du récit, on sourit, on s’étonne, on apprend, on réfléchit. Un sentiment assez magique s’en dégage : on aimerait rencontrer les deux hommes, les écouter parler, juste humer les odeurs du chai, juste effleurer le carnet de notes. En toute simplicité.
Scénario & Dessins : Etienne Davodeau - Editeur : Futuropolis - Récit complet.
Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.