Le Jour où ça bascule

Publié à l’occasion des 40 ans des Humanoïdes Associés, Le Jour où ça bascule s’ouvre sur une superbe illustration de couverture signée Enki Bilal et une préface de Fabrice Giger. Cette préface résume à elle-seule l’esprit de la maison, son histoire et les enjeux des 40 années à venir : des univers et des voix, de la découverte et du plaisir.

Quatorze auteurs de tous horizons se sont prêtés au jeu : explorer leur point de rupture, le moment où se déclenche le retournement, la seconde où tout bascule. Le casting est de taille : Naoki Urasawa, Bastien Vivès, Paul Pope, Boulet, Frederik Peeters et bien d’autres.

Difficile de résumer l’album tant les auteurs se sont appropriés la contrainte et l’ont triturée dans tous les sens. Tout juste peut-on dire que les auteurs s’en sortent avec des fortunes diverses, quelques perles et d’autres plus anecdotiques. 

Attardons-nous sur les meilleures… Emmanuel Lepage, dans L’Eveil, signe une magnifique nouvelle sur la découverte de l’homosexualité. Tout est réussi : la concision du récit et son découpage, la poésie qui se dégage des moments de trouble, la grande pudeur du propos.

Frederik Peeters signe un micro-récit mettant en scène Laïka revenue de l’espace, Urasawa joue comme Bastien Vivès sur l’anticipation et l’humour. 

Notre petit faible chez B&O va naturellement à Boulet qui, dans I want to believe, imagine son point de rupture comme une grande révélation : Internet a raison ! Les reptiliens, l’inventeur du moteur à eau, les crocodiles dans la Seine, etc.

Ce jour où tout bascule est donc un bel hommage aux Humanos et plus généralement à tout ce que la BD peut représenter de libre et d’inventif. Sur ce : bon anniversaire les Humanos !



Scénario & Dessins : Collectif - Editeur : Les Humanoïdes Associés - One shot.





Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.