Kagurabachi
Voilà un manga dont on peut dire qu'il était attendu. La curiosité jouant son rôle, il me fallait me faire mon propre avis. Je peux déjà dire que je ne suis pas déçue.
Alors oui, le scénario est pour l'instant assez classique, une histoire de vengeance, des pouvoirs occultes, la mafia, des sorciers... Mais tout cela est très bien amené. Et la principale raison et première distinction du titre à mon avis est la qualité de ses dessins, leur dynamisme et la mise en scène particulièrement efficace.
Parlons-en des dessins justement. Avec cette utilisation des noirs profonds, une économie de trames ainsi que les habiles jeux de négatifs, ils se distinguent des autres productions. Si l'on ajoute a cet emploi du noir les mâchoires carrées et les yeux en demi-lune, il ne me faut pas bien longtemps pour penser aux styles très spécifiques de deux maîtres du comics : Frank Miller et John Romita Jr.
Leurs influences semblent presque évidentes tant certains codes du comics néo-noir transpirent de ce manga. Je ne serais pas étonnée que Takeru Hokazono ait été biberonné aux Sin City, Ronin, Daredevil ou Kick Ass des deux auteurs cités plus haut.
Personnellement je suis sous le charme, rien que pour le plaisir des yeux. Reste à voir où nous emmènera l'histoire mais pour un récit de vengeance il suffit qu'il soit suffisamment sombre et sanglant pour être intéressant.