La cuisine du diable - Marie / Karl T
New-York, Little Italy, 1931. Anthony Poucet a treize ans et ses parents sont assassinés sous ses yeux. Ils étaient boulanger et leur seul crime était la présence du bras droit de l'Ogre, le chef de la mafia locale, dans leur boutique. Anthon' va devoir maintenant s'occuper seul de ses six frères, mais ce n'est pas tout.
Anne, son amour, sa raison de vivre, a disparue. Elle est en réalité allée habiter contre son gré avec sa grande sœur Candice et son nouveau mari, celui que l'on surnomme 2B, un magnat du business en train de construire un projet ambitieux : l'Empire State Building.
Mais sous son image lisse d'aristocrate, 2B cache certains secrets inavouables, comme cette pièce attenante à sa chambre et dans laquelle sa propre femme n'a pas le droit de pénétrer…
L'ogre et sa mafia italienne, 2B et ses politiques véreux, les gangs d'Irlandais, de Chinois… Dans cet immense melting-pot que représente la ville, voulant à tout prix sauver Anne et ses frères, Anthon' va jouer de ruse et de finesse pour manipuler tout ce petit monde et s'infiltrer dans leurs règlements de compte, quitte à se laisser engloutir tout entier dans la cuisine du diable…
Sept frères nommés Poucet livrés à eux-même, un ogre, les initiales de 2B, la sœur Anne, la pièce interdite… Les plus perspicaces d'entre vous auront reconnu certaines similitudes avec de célèbres contes de Charles Perrault. Le tout sur fond de prohibition et de guerres de puissantes familles qui ne sont pas sans rappeler les classiques du cinéma que sont "Il était une fois en Amérique" ou "Le Parrain". Cet audacieux mélange donne un aspect original à cette histoire qui ne se contente donc pas d'être un récit de plus sur la mafia new-yorkaise.
Damien Marie, dont je vous ai déjà vanté les qualités pour l'excellent "Ceci est mon corps", mène son récit tambour battant. Le scénario est sombre, violent, habile et devrait ravir les amateurs de polars à l'ambiance rétro. Côté dessins, Karl T réalise un travail classique mais efficace et la plongée dans les rues de New-York est immersive.
Cette série existe en deux éditions. En quatre albums distincts (à l'origine deux diptyques) et sous la forme d'un intégral (collection "les intégrales" de Vents d'Ouest). Le format de l'intégral est tout à fait séduisant. Quasiment de la taille d'un comic, les planches réduites n'en sont pour autant aucunement endommagées et son petit prix le rend particulièrement attractif (15€ pour plus de 190 pages).
Un prix tout doux pour une série de grande qualité, deux raisons pour ne pas hésiter à franchir le pas et déguster la cuisine du diable.
Scénario : Damien Marie - Dessins : Karl T - Editeur : Vents d'Ouest
Collection Les intégrales - Série Terminée.
Wikio
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Anne, son amour, sa raison de vivre, a disparue. Elle est en réalité allée habiter contre son gré avec sa grande sœur Candice et son nouveau mari, celui que l'on surnomme 2B, un magnat du business en train de construire un projet ambitieux : l'Empire State Building.
Mais sous son image lisse d'aristocrate, 2B cache certains secrets inavouables, comme cette pièce attenante à sa chambre et dans laquelle sa propre femme n'a pas le droit de pénétrer…
L'ogre et sa mafia italienne, 2B et ses politiques véreux, les gangs d'Irlandais, de Chinois… Dans cet immense melting-pot que représente la ville, voulant à tout prix sauver Anne et ses frères, Anthon' va jouer de ruse et de finesse pour manipuler tout ce petit monde et s'infiltrer dans leurs règlements de compte, quitte à se laisser engloutir tout entier dans la cuisine du diable…
Sept frères nommés Poucet livrés à eux-même, un ogre, les initiales de 2B, la sœur Anne, la pièce interdite… Les plus perspicaces d'entre vous auront reconnu certaines similitudes avec de célèbres contes de Charles Perrault. Le tout sur fond de prohibition et de guerres de puissantes familles qui ne sont pas sans rappeler les classiques du cinéma que sont "Il était une fois en Amérique" ou "Le Parrain". Cet audacieux mélange donne un aspect original à cette histoire qui ne se contente donc pas d'être un récit de plus sur la mafia new-yorkaise.
Damien Marie, dont je vous ai déjà vanté les qualités pour l'excellent "Ceci est mon corps", mène son récit tambour battant. Le scénario est sombre, violent, habile et devrait ravir les amateurs de polars à l'ambiance rétro. Côté dessins, Karl T réalise un travail classique mais efficace et la plongée dans les rues de New-York est immersive.
Cette série existe en deux éditions. En quatre albums distincts (à l'origine deux diptyques) et sous la forme d'un intégral (collection "les intégrales" de Vents d'Ouest). Le format de l'intégral est tout à fait séduisant. Quasiment de la taille d'un comic, les planches réduites n'en sont pour autant aucunement endommagées et son petit prix le rend particulièrement attractif (15€ pour plus de 190 pages).
Un prix tout doux pour une série de grande qualité, deux raisons pour ne pas hésiter à franchir le pas et déguster la cuisine du diable.
Scénario : Damien Marie - Dessins : Karl T - Editeur : Vents d'Ouest
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