Intégrale Théodore Poussin - tome 2
Après avoir été repoussé de quelques semaines, le deuxième tome de l’intégrale Théodore Poussin est enfin sorti ! D’un format identique au premier (quatre tomes réunis, dossier introductif), c’est, en plus d’une œuvre magistrale, un très bel objet (couverture bien mieux réussie notamment). Rapide tour d’horizon.
On démarre ce volume avec le cinquième tome, intitulé Le trésor du Raja blanc. Hasard de l’édition ou choix éclairé, ce tome commence avec une scène de théâtre d’ombres, interprétée par Novembre, qui résume en quelques cases tout le début de l’histoire.
Habile procédé, il amène une nouvelle dimension au récit. Ce court épisode aura peut-être inspiré Les petits contes noirs, composés avec son frère Pierre Le Gall, petite merveille à découvrir pour qui ne l’a pas déjà lu.
On reprend donc l’histoire là où on l’avait laissée, en plein récit de piraterie, à la recherche d’un improbable trésor. Mais ce deuxième volume marque surtout un tournant dans les aventures de Théodore Poussin, avec son lot de révélations : qui est finalement cet intrigant Novembre et qu’est devenu l’oncle Charles Steene. C’est aussi le temps du retour à Dunkerque, de la lente agonie du quotidien, de l’envie de départ.
On démarre ce volume avec le cinquième tome, intitulé Le trésor du Raja blanc. Hasard de l’édition ou choix éclairé, ce tome commence avec une scène de théâtre d’ombres, interprétée par Novembre, qui résume en quelques cases tout le début de l’histoire.
Habile procédé, il amène une nouvelle dimension au récit. Ce court épisode aura peut-être inspiré Les petits contes noirs, composés avec son frère Pierre Le Gall, petite merveille à découvrir pour qui ne l’a pas déjà lu.
On reprend donc l’histoire là où on l’avait laissée, en plein récit de piraterie, à la recherche d’un improbable trésor. Mais ce deuxième volume marque surtout un tournant dans les aventures de Théodore Poussin, avec son lot de révélations : qui est finalement cet intrigant Novembre et qu’est devenu l’oncle Charles Steene. C’est aussi le temps du retour à Dunkerque, de la lente agonie du quotidien, de l’envie de départ.
Un album retient particulièrement l’attention : La vallée des roses, récit de l’enfance de Théodore. Peut-être le plus beau et le plus réussi de la série. Frank Le Gall l’a travaillé en couleurs directes (de son aveu même un pari un peu risqué). Le résultat est saisissant : en plus d’une vraie réussite, ce nouveau traitement permet de souligner le statut un peu à part de ces bribes de souvenirs. Il y a du Proust là-dedans (mais peut-être y a-t-il toujours un peu de Proust dans le récit nostalgique des souvenirs et des odeurs de la jeunesse). La première phrase le confirme, magnifique de finesse et d’humilité : « Je crois que nous pourrions commencer ainsi, par un beau verger cloué dans la lumière plate et entière d’un beau soleil de juillet 1909. Cela vous convient-il ? »
Théodore Poussin fait sans aucun doute partie des monuments de la bande dessinée. Formidable récit d’aventures, il emmène plus loin à chaque relecture. Restera un volume à cette intégrale pour être complète, c’est malheureusement trop peu. Le dernier album a paru en 2005, mais je caresse toujours l’infime espoir qu’un autre émerge un jour, comme un bateau au sortir de la brume.
Ce deuxième intégral contient les albums suivants (soit 5 à 8) :
Scénario & Dessins : Frank Le Gall - Editeur : Dupuis.
Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.