Powers - Bendis / Oeming
Après avoir publié les tomes 4 à 7, Panini Comics a récemment réédité les deux premiers tomes de la série Powers de Bendis et Oeming (précédemment chez Semic). Débutée en 2000 après les succès de ses polars Goldfish, Jinx et Torso, et avant son travail pour Marvel (Ultimate, Daredevil,…), Powers constitue donc un vrai point de jonction dans l’œuvre de Bendis.
Christian Walker et Deena Pilgrim, coéquipiers au sein de la brigade criminelle, enquêtent dans un monde où les super-héros sont légion. Intégrés plus ou moins bien à la société, leur existence a induit un certain nombre de règles ; il est notamment interdit aux non super-héros d’en porter les costumes, comme il est interdit aux super-héros d’user de leurs pouvoirs en présence des forces de l’ordre.
Nos deux enquêteurs sont justement spécialisés dans les crimes liés aux super-héros, qu’ils en soient les auteurs ou les victimes. Leur première affaire en équipe est des plus médiatiques : la très populaire Retro Girl a été retrouvée égorgée dans la cour de récréation d’une école primaire. Tout le monde est sous le choc face à ce drame, et les indices manquent…
Construit sur un canevas classique du polar, le premier tome nous offre donc tous les passages obligés du genre : nouvel équipier, ambiance sordide, un flic qui emprunte beaucoup au privé, indépendant, en constante opposition avec sa hiérarchie,… On retrouve d’ailleurs ici une caractéristique des scénarios de Bendis : l’abondance de dialogues, avec une utilisation intensive de la répétition de cases.
Ajoutez à cela le dessin très cartoon de Oeming et vous aurez une idée du style si particulier de Powers. Ce style pourra certainement en dérouter plus d’un, mais j’avoue avoir été séduit par l’ambiance générale et la qualité des dialogues.
Le deuxième tome, Jeu de rôle, démarre par l’assassinat sordide de plusieurs étudiants qui jouaient aux super-héros. Arc beaucoup plus court que le premier, l’histoire centrale est d’ailleurs moins intéressante. Mais on le lit finalement sans mal, grâce à la poursuite des histoires annexes débutées dans le premier arc. Car c’est là où le scénario est particulièrement bien construit : l’univers se dévoile petit à petit, sans effet de manches ; l’arrière-plan y est peut-être plus important que le devant de la scène. On est finalement autant dans une chronique que dans un polar.
Je ne regrette vraiment pas cette incursion dans Powers. Le style de Brian Michael Bendis s’y développe avec habileté, dans ces longs dialogues qui pullulent sur la page et cet humour qui explose par moments. Quant au dessin de Mike Avon Oeming, s’il est assez particulier et souffre de certaines imperfections, il contribue sans aucun doute à faire de Powers une série à part.
Christian Walker et Deena Pilgrim, coéquipiers au sein de la brigade criminelle, enquêtent dans un monde où les super-héros sont légion. Intégrés plus ou moins bien à la société, leur existence a induit un certain nombre de règles ; il est notamment interdit aux non super-héros d’en porter les costumes, comme il est interdit aux super-héros d’user de leurs pouvoirs en présence des forces de l’ordre.
Nos deux enquêteurs sont justement spécialisés dans les crimes liés aux super-héros, qu’ils en soient les auteurs ou les victimes. Leur première affaire en équipe est des plus médiatiques : la très populaire Retro Girl a été retrouvée égorgée dans la cour de récréation d’une école primaire. Tout le monde est sous le choc face à ce drame, et les indices manquent…
Construit sur un canevas classique du polar, le premier tome nous offre donc tous les passages obligés du genre : nouvel équipier, ambiance sordide, un flic qui emprunte beaucoup au privé, indépendant, en constante opposition avec sa hiérarchie,… On retrouve d’ailleurs ici une caractéristique des scénarios de Bendis : l’abondance de dialogues, avec une utilisation intensive de la répétition de cases.
Ajoutez à cela le dessin très cartoon de Oeming et vous aurez une idée du style si particulier de Powers. Ce style pourra certainement en dérouter plus d’un, mais j’avoue avoir été séduit par l’ambiance générale et la qualité des dialogues.
Le deuxième tome, Jeu de rôle, démarre par l’assassinat sordide de plusieurs étudiants qui jouaient aux super-héros. Arc beaucoup plus court que le premier, l’histoire centrale est d’ailleurs moins intéressante. Mais on le lit finalement sans mal, grâce à la poursuite des histoires annexes débutées dans le premier arc. Car c’est là où le scénario est particulièrement bien construit : l’univers se dévoile petit à petit, sans effet de manches ; l’arrière-plan y est peut-être plus important que le devant de la scène. On est finalement autant dans une chronique que dans un polar.
Je ne regrette vraiment pas cette incursion dans Powers. Le style de Brian Michael Bendis s’y développe avec habileté, dans ces longs dialogues qui pullulent sur la page et cet humour qui explose par moments. Quant au dessin de Mike Avon Oeming, s’il est assez particulier et souffre de certaines imperfections, il contribue sans aucun doute à faire de Powers une série à part.
Scénario : Brian Michael Bendis - Dessins : Michael Avon Oeming
Editeur : Panini Comics - Collection 100% Fusion Comics.
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