Ignition city - Warren Ellis / Gianluca Pagliarani
Nous avions déjà goûté à l’uchronie façon Warren Ellis avec Royal Space Force, réédité début 2011, qui nous racontait la fabuleuse expansion de l’Empire britannique après qu’il a gagné la course aux étoiles. On retrouve avec Ignition city cette envie de faire exister un présent alternatif, peut-être avec moins de brio que dans le premier cité, mais toujours avec de belles idées.
L’action prend place en 1956, mais le point de divergence de l’histoire a eu lieu en plein milieu de la Seconde guerre mondiale. Une attaque martienne a en effet interrompu le cours de l’Histoire. Les extra-terrestres ont en plus apporté leur technologie, précipitant l’humanité dans le voyage spatial.
L’action prend place en 1956, mais le point de divergence de l’histoire a eu lieu en plein milieu de la Seconde guerre mondiale. Une attaque martienne a en effet interrompu le cours de l’Histoire. Les extra-terrestres ont en plus apporté leur technologie, précipitant l’humanité dans le voyage spatial.
Quelques années après, la plupart des humains cohabitent avec des autochtones sur d’autres planètes, alors que certains se retrouvent coincés à Ignition city, sorte de base spatiale basée sur Terre dans laquelle se massent les rebus de la société. Le décor tient plutôt du taudis que du spatioport high tech.
Un pilote légendaire, Rock Raven, s’y était reconverti en marchand d’armes avant de se faire assassiner durant son sommeil. Sa fille décide de venir faire la lumière sur sa mort, quitte à déranger le petit manège qui se trame entre trafiquants et autorités.
L’aspect uchronique et l’univers qui en découle tiennent plutôt lieu d’amorce au récit et de décor. Alors que dans Royal Space Force, l’uchronie tenait toute la place dans l’intrigue, elle est ici presque accessoire. Si l’on devait qualifier le récit, on parlerait plutôt d’une histoire de vengeance.
Et cette vengeance est bien menée. On s’attache vite à cette jeune femme risque-tout, qui n’hésite pas à se frotter à la pire engeance. Et le secret qui entoure la mort de son père tient en haleine jusqu’au dénouement final, plutôt habile.
Les dessins de Gianluca Pagliarani sont assez inégaux, mais l’effort fait pour détailler cet univers rétro-futuriste améliore grandement le résultat. Ainsi, si les personnages semblent souvent figés, le décor qui les entoure est par contre beaucoup plus séduisant.
Ignition city se lit bien, l’intrigue est accrocheuse et on se plaît à réfléchir à ce passé alternatif et ses conséquences. Après, on est à mon sens dans un récit assez moyen pour Warren Ellis. On sent qu’il y avait de la matière, mais qu’il n’a peut-être pas suffisamment poussé sa réflexion. Pas indispensable donc, mais si vous passez pas loin, ça vaut tout de même le coup d’être lu.
Scénario : Warren Ellis - Dessins : Gianluca Pagliarani
Editeur : Glénat - Série en cours - 1 tome.
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