Codeflesh - Casey / Adlard
Cameron Daltrey est agent de probation à Los Angeles. La plus grosse partie de son job consiste à se porter garant des criminels libérés sous caution. Il s'est spécialisé dans les hors-la-loi aux super-pouvoirs et quand ceux-ci ne se présentent pas à leur comparution au tribunal, Cameron enfile le masque de Codeflesh pour les remettre dans le droit chemin…
La partie officieuse de son boulot est celle qui lui plait le plus. Sous couvert d'anonymat, il colle de sacrés raclés aux détraqués et y prend même un certain plaisir. Jusqu'à ce que cela devienne carrément une drogue et qu'il ne puisse plus s'en passer.
Et c'est bien là tout le sujet de Codeflesh. Alors qu'au début s'enchainent quelques affaires et ses déboires avec sa petite amie qui en a marre de ses fréquentes absences, on comprend bien vite que le bonhomme est accro, ne se sent vivre que dans cette violence et sa soif de justice. Adepte de méthodes musclées et expéditives, Cameron Daltrey n'est pas sans rappeler un certain Rorschach, jusque dans son look de justicier au masque blanc orné d'un étrange code barre.
C'est dans cette ambiance sombre, poisseuse et obsédante que le récit tire tout son sel. On ressent extrêmement bien a quel point le personnage comprend qu'il fonce dans le mur, que son obsession est toxique pour lui et son entourage, mais qu'il ne peut se résoudre à laisser tomber. Comportement auto-destructeur, complexe de super-héros salvateur, notre homme a une psychologie tourmentée.
Dans sa postface, le scénariste Joe Casey (The Haunt) compare l'esprit de Codeflesh à celui de Taxi Driver. Il est vrai que Travis Bickle n'est pas loin, dans ce côté jusqu'au boutiste, qui trouve un sens à sa vie dans la violence et une vision bien personnelle de la justice.
Certains des criminels qu'il traque sont également intéressants, tout en nuances. Parfois Cameron est témoin de leurs confidences et l'empathie vient perturber sa vision des choses. Mais s'il se laisse quelquefois attendrir, ce n'est que de courte durée.
C'est Charlie Adlard, dessinateur de Walking Dead qui se charge d'illustrer ce scénario. Si le style de Adlard n'est pas de ceux que je préfère, il faut admettre qu'il colle bien aux ambiances, très sombres et aux gueules amochées, torturées.
Avec son côté tenace et toxico Codeflesh est un personnage trouble très intéressant. Joe Casey nous offre une vision de l'héroïsme originale dans une ambiance polar très réussie.
"C'est ma vie à présent. Je me suis replié dans un coin dont je sais que je ne peux pas sortir. Pour être honnête, je ne sais pas si je veux en sortir. C'est simplement trop bon pour arrêter maintenant…" Cameron Daltrey
La partie officieuse de son boulot est celle qui lui plait le plus. Sous couvert d'anonymat, il colle de sacrés raclés aux détraqués et y prend même un certain plaisir. Jusqu'à ce que cela devienne carrément une drogue et qu'il ne puisse plus s'en passer.
Et c'est bien là tout le sujet de Codeflesh. Alors qu'au début s'enchainent quelques affaires et ses déboires avec sa petite amie qui en a marre de ses fréquentes absences, on comprend bien vite que le bonhomme est accro, ne se sent vivre que dans cette violence et sa soif de justice. Adepte de méthodes musclées et expéditives, Cameron Daltrey n'est pas sans rappeler un certain Rorschach, jusque dans son look de justicier au masque blanc orné d'un étrange code barre.
C'est dans cette ambiance sombre, poisseuse et obsédante que le récit tire tout son sel. On ressent extrêmement bien a quel point le personnage comprend qu'il fonce dans le mur, que son obsession est toxique pour lui et son entourage, mais qu'il ne peut se résoudre à laisser tomber. Comportement auto-destructeur, complexe de super-héros salvateur, notre homme a une psychologie tourmentée.
Dans sa postface, le scénariste Joe Casey (The Haunt) compare l'esprit de Codeflesh à celui de Taxi Driver. Il est vrai que Travis Bickle n'est pas loin, dans ce côté jusqu'au boutiste, qui trouve un sens à sa vie dans la violence et une vision bien personnelle de la justice.
Certains des criminels qu'il traque sont également intéressants, tout en nuances. Parfois Cameron est témoin de leurs confidences et l'empathie vient perturber sa vision des choses. Mais s'il se laisse quelquefois attendrir, ce n'est que de courte durée.
C'est Charlie Adlard, dessinateur de Walking Dead qui se charge d'illustrer ce scénario. Si le style de Adlard n'est pas de ceux que je préfère, il faut admettre qu'il colle bien aux ambiances, très sombres et aux gueules amochées, torturées.
Avec son côté tenace et toxico Codeflesh est un personnage trouble très intéressant. Joe Casey nous offre une vision de l'héroïsme originale dans une ambiance polar très réussie.
"C'est ma vie à présent. Je me suis replié dans un coin dont je sais que je ne peux pas sortir. Pour être honnête, je ne sais pas si je veux en sortir. C'est simplement trop bon pour arrêter maintenant…" Cameron Daltrey
Scénario : Joe Casey - Dessins : Charlie Adlard
Editeur : Delcourt - Collection Contrebande - Série Terminée - 1 tome.
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