Blast tome 2 - Manu Larcenet
Polza Mancini est un personnage obscur, intelligent, intense, complexe mais surtout mystérieux. Difficile dans les dires de cet homme de déceler le vrai du faux. Après tout, qui croirait sur parole un alcoolique devenu clochard volontairement ? Et c'est dans ce refus de cohabiter que la démarche de Polza marque et touche directement. La liberté, cette liberté si originelle de l'homme face à la nature et débarrassé de toute imposante et désagréable vie en société.
Mais l'homme cache aussi des travers bien plus sombres et même s'il nous parait forcément sympathique lors de nombreux passages, on ne peut occulter les actes graves et irresponsables qu'il a (peut-être ? certainement ?) commis. Manu Larcenet dresse ici le portrait d'un homme en marge de ce que la société appelle le politiquement correct, bien loin de ceux qui font tout ce qu'ils peuvent pour entrer dans le moule et ne surtout rien laisser dépasser de peur de se faire traiter d'original, voir même d'inadapté.
Puis il y a ce mal-être, ce comportement auto-destructeur, qui effraie autant qu'il peut fasciner. Evidemment Polza porte un lourd handicape, qui le fait passer aux yeux du commun des mortel pour un être repoussant avant même qu'il n'ait eu le temps de dire le moindre mot, de faire connaissance. Dans notre société formatée par la publicité, où la beauté du corps est exaltée, Polza n'a pas sa place et il le sait. Devenu "sans famille" il décide de se lâcher, de vivre l'expérience ultime, un retour à la nature sans concession et surtout une furieuse envie de connaitre encore cet état qu'il appelle le Blast et lors duquel il se sent un autre homme, si différent et capable de tout.
Au fil de ses rencontres, Polza sombrera de plus en plus, mais lui qui a tant à oublier, à se faire pardonner et à se pardonner à lui-même, n'a de toute façon plus rien à perdre. Expérience toxicomane, solitude extrême, retour aux instincts les plus primitifs, il ne s'épargnera pas, essayant de dépasser sa simple condition d'homme repoussant et repoussé.
L'utilisation des niveaux de gris ainsi que du noir et blanc de Larcenet pour ces planches touche au sublime. Donnant à la nature et à certaines scènes nocturnes une atmosphère et un réalisme aussi poétique que bluffant. La contemplation est également de mise et il faut savoir prendre le temps de vivre au fil de ces cases chaque petit instant, aussi insignifiant puisse-t-il paraitre.
Ce deuxième tome de Blast vient confirmer tout le talent de son auteur ainsi que tout l'intérêt que nous portions pour son extravagant personnage dès le premier tome. Captivant, effrayant, envoutant, le récit de cet homme ne nous laisse aucun répit et sa déchéance si cruelle et brutale nous touche de plein fouet, un peu comme si Larcenet préparait ses lecteurs à une expérience aussi mystique que ce fameux Blast, libérateur et psychédélique.
Mais l'homme cache aussi des travers bien plus sombres et même s'il nous parait forcément sympathique lors de nombreux passages, on ne peut occulter les actes graves et irresponsables qu'il a (peut-être ? certainement ?) commis. Manu Larcenet dresse ici le portrait d'un homme en marge de ce que la société appelle le politiquement correct, bien loin de ceux qui font tout ce qu'ils peuvent pour entrer dans le moule et ne surtout rien laisser dépasser de peur de se faire traiter d'original, voir même d'inadapté.
Puis il y a ce mal-être, ce comportement auto-destructeur, qui effraie autant qu'il peut fasciner. Evidemment Polza porte un lourd handicape, qui le fait passer aux yeux du commun des mortel pour un être repoussant avant même qu'il n'ait eu le temps de dire le moindre mot, de faire connaissance. Dans notre société formatée par la publicité, où la beauté du corps est exaltée, Polza n'a pas sa place et il le sait. Devenu "sans famille" il décide de se lâcher, de vivre l'expérience ultime, un retour à la nature sans concession et surtout une furieuse envie de connaitre encore cet état qu'il appelle le Blast et lors duquel il se sent un autre homme, si différent et capable de tout.
Au fil de ses rencontres, Polza sombrera de plus en plus, mais lui qui a tant à oublier, à se faire pardonner et à se pardonner à lui-même, n'a de toute façon plus rien à perdre. Expérience toxicomane, solitude extrême, retour aux instincts les plus primitifs, il ne s'épargnera pas, essayant de dépasser sa simple condition d'homme repoussant et repoussé.
L'utilisation des niveaux de gris ainsi que du noir et blanc de Larcenet pour ces planches touche au sublime. Donnant à la nature et à certaines scènes nocturnes une atmosphère et un réalisme aussi poétique que bluffant. La contemplation est également de mise et il faut savoir prendre le temps de vivre au fil de ces cases chaque petit instant, aussi insignifiant puisse-t-il paraitre.
Ce deuxième tome de Blast vient confirmer tout le talent de son auteur ainsi que tout l'intérêt que nous portions pour son extravagant personnage dès le premier tome. Captivant, effrayant, envoutant, le récit de cet homme ne nous laisse aucun répit et sa déchéance si cruelle et brutale nous touche de plein fouet, un peu comme si Larcenet préparait ses lecteurs à une expérience aussi mystique que ce fameux Blast, libérateur et psychédélique.
Scénario & Dessins : Manu Larcenet - Editeur : Dargaud - Série en cours - 2 tomes.
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