Ralph Azham tome 2 - Lewis Trondheim
Le premier tome des aventures de Ralph Azham, nouveau héros de Lewis Trondheim, m’avait laissé sur ma faim, la faute à un sérieux goût de déjà-vu. J’attendais cependant avec curiosité ce deuxième tome intitulé « La mort au début du chemin », histoire de voir si l’histoire prendrait un tournant intéressant. Une nouvelle fois, déçu.
Après sa victoire sur la Horde qui terrorisait son village, Ralph prend la fuite avec Raoul et Claire, direction Astolia et la présentation devant l’Oracle. En arrivant à Bélista, ils vont se retrouver confrontés à l’ensemble des possibles « élus », chacun possédant un pouvoir particulier depuis la nouvelle croisée des lunes.
Mais, gracieusement hébergés dans un château tenu par le Surintendant, ils s’apercevront bien vite que l’Oracle n’est pas le seul à effectuer une sélection. Leur première nuit, un mystérieux personnage tue les prétendants en les faisant vieillir en l’espace de quelques secondes. Ralph s’en sort miraculeusement, ce ne sera pas le cas de tous. Déjà terminée, sa fuite reprend de plus belle.
Trondheim continue sur la lancée du premier tome, utilisant le même registre aventure/humour qui fonctionne par moments, mais sans réellement convaincre. Une nouvelle fois l’ensemble paraît léger, traité hâtivement, comme une recette bien apprise. Si quelques répliques font mouche, on attend en vain que le scénario gagne en consistance, qu’il s’étoffe au point de susciter l’envie d’en lire plus.
Le dessin, que j’avais déjà trouvé faiblard dans le tome précédent, me semble encore plus fade, hormis quelques rares cases un peu plus inspirées. Finalement, ce qui est le plus gênant n’est pas que cette série ressemble beaucoup à Donjon (avis qui m’appartient, mais je ne suis tout de même pas le seul), mais qu’elle lui soit inférieure en tout : dessin, scénario, inventivité, souffle épique.
Après deux tomes, on peut raisonnablement dire que Ralph Azham n’est vraiment pas ce que Lewis Trondheim a fait de mieux. Histoire brouillonne et dessins passables, la série devra sérieusement évoluer pour se hisser au niveau de séries comme Donjon ou Lapinot, ou ne serait-ce que les tutoyer, si c’est encore possible…
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