Yesterday - David Blot / Jérémie Royer
Après vous avoir parlé de quelques belles réussites comme 13m28 ou Base Neptune, on ne pouvait qu’évoquer la série Yesterday, dont le premier tome a paru en 2011. Certes, après l’annonce de liquidation de Manolosanctis, cette chronique aura un petit goût posthume. Mais espérons, un éditeur éclairé reprendra peut-être le flambeau sur cette uchronie douce-amère et follement accrocheuse.
John Duval est né le 8 décembre 1980, jour de l’assassinat de John Lennon, d’un père français et d’une mère américaine.
John Duval est né le 8 décembre 1980, jour de l’assassinat de John Lennon, d’un père français et d’une mère américaine.
Ses premières années furent douces, jusqu’au décès de sa mère. Après ce drame, il vivote, glandouille pendant que son père se remarie et que la famille s’agrandit. Une fois majeur, son père prend les choses en main et l’envoie à New York dans l’appartement que sa mère possédait à ses 20 ans.
La première soirée est quelconque : appart’ quasi vide, une connexion internet qui fonctionne et une bière. Mais le lendemain, au réveil, surprise : voilà John plongé en 1960 ! Et non, ce n’est un mauvais rêve, une hallucination ou quoi que soit de ce genre. Il a bel et bien remonté le temps. Et c’est finalement pas si mal : les premières semaines se passent tranquillement, jusqu’au jour où John se met en tête d’écrire des chansons. Enfin, pas des chansons, mais plus précisément les chansons qu’un certain John Lennon sera censé écrire quelques années après…
Cette histoire de John Duval et ses Futurians (c’est le nom qu’ils se choisiront) possède un pouvoir de séduction indéniable : dès la couverture, reprise de la célébrissime pochette de l’album rouge, on a qu’une envie, la dévorer ! Alors certes, avoir écouté en boucle les Beatles étant jeune doit y être pour quelque chose…
On sent que David Blot s’est éclaté à imaginer ce retour dans le passé, à y placer ses références, Coltrane, Monk, la genèse de la Factory. Et c’est peu de dire que ce plaisir supposé est communicatif ! On appréciera en particulier le rôle indirect joué par Bob Dylan (« ce casse-burnes ») dans l’orientation artistique de John Duval…
Les dessins de Jérémie Royer collent parfaitement à la nostalgie du scénario ; sans surcharge de détails « d’époque », il joue sur les sensations, les impressions fugaces d’une époque de carte postale.
David Blot et Jérémie Royer nous offrent vraie bouffée d’oxygène, une histoire bien ficelée et pleine de bons sentiments. Mais Yesterday est loin d’être un simple moyen ludique d’évoquer la naissance de cette pop passée à la postérité ; c’est avant tout un rêve de gosse : celui de vivre le succès que l’on a tant admiré, de se voir plus beau que l’on est. Amis éditeurs, de grâce, signez pour un tome deux !
La première soirée est quelconque : appart’ quasi vide, une connexion internet qui fonctionne et une bière. Mais le lendemain, au réveil, surprise : voilà John plongé en 1960 ! Et non, ce n’est un mauvais rêve, une hallucination ou quoi que soit de ce genre. Il a bel et bien remonté le temps. Et c’est finalement pas si mal : les premières semaines se passent tranquillement, jusqu’au jour où John se met en tête d’écrire des chansons. Enfin, pas des chansons, mais plus précisément les chansons qu’un certain John Lennon sera censé écrire quelques années après…
Cette histoire de John Duval et ses Futurians (c’est le nom qu’ils se choisiront) possède un pouvoir de séduction indéniable : dès la couverture, reprise de la célébrissime pochette de l’album rouge, on a qu’une envie, la dévorer ! Alors certes, avoir écouté en boucle les Beatles étant jeune doit y être pour quelque chose…
On sent que David Blot s’est éclaté à imaginer ce retour dans le passé, à y placer ses références, Coltrane, Monk, la genèse de la Factory. Et c’est peu de dire que ce plaisir supposé est communicatif ! On appréciera en particulier le rôle indirect joué par Bob Dylan (« ce casse-burnes ») dans l’orientation artistique de John Duval…
Les dessins de Jérémie Royer collent parfaitement à la nostalgie du scénario ; sans surcharge de détails « d’époque », il joue sur les sensations, les impressions fugaces d’une époque de carte postale.
David Blot et Jérémie Royer nous offrent vraie bouffée d’oxygène, une histoire bien ficelée et pleine de bons sentiments. Mais Yesterday est loin d’être un simple moyen ludique d’évoquer la naissance de cette pop passée à la postérité ; c’est avant tout un rêve de gosse : celui de vivre le succès que l’on a tant admiré, de se voir plus beau que l’on est. Amis éditeurs, de grâce, signez pour un tome deux !
Scénario : David Blot - Dessins : Jérémie Royer - Editeur : Manolosanctis
Collection Gemini - Série en cours - 1 tome.
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