Parker - Le Chasseur - Stark / Cooke
Un homme débarque à New York, à pied, d'un pas assuré. Il a soif de vengeance. Sa femme et son ex-partenaire l'ont trahi. C'était un gros coup, facile, rapide. Ils devaient s'en tirer chacun avec une belle part, de quoi se la couler douce quelque temps du moins. Mais apparemment ça ne suffisait pas à son associé qui l'a doublé et laissé pour mort.
Parker est le genre de gars qu'on ne plaque pas comme ça derrière soi. Si on a l'intention de le plomber, il vaut mieux vérifier qu'il est bien refroidi, sinon il risque de revenir et cela fera très mal.
Voici donc l'adaptation en bande dessinée d'un des principaux personnages de l'écrivain Richard Stark (alias Donald E. Westlake). Et c'est le talentueux, le génial Darwyn Cooke (La nouvelle frontière, Batman : Ego…) qui s'y colle. Pour les plus cinéphiles d'entre vous ce synopsis vous dit peut-être quelque chose et vous avez raison. Ce premier roman de la série Parker a été porté plusieurs fois au cinéma, la dernière adaptation en date étant Payback avec Mel Gibson.
Les vingt premières pages d'introduction sont un modèle du genre. L'art séquentiel dans toute sa splendeur. Nous y suivons l'arrivée de Parker à New-York. Le découpage et les cadrages sont tellement parfaits que sans un mot, sans même que l'on puisse voir son visage, nous savons exactement ce que fait et ressent le personnage. Dans ses gestes, dans les regards des gens avec qui il interagit, chaque action est précise et détaillée et rend la plongée dans ce polar noir totalement hypnotique.
La suite de l'histoire n'est pas en reste. Parker est ce genre de personnage antipathique dont on admire le sang froid et la détermination. Très fidèle au roman d'origine, Darwyn Cooke rend ici un magnifique hommage à celui qui fut un des maîtres du polar aux Etats-Unis.
Le style graphique très rétro de Cooke colle parfaitement à ce récit se déroulant dans les années 60. Tout en bichromie, l'utilisation du bleu est intelligente et habile, comme ces passages en flashback où les aplats deviennent tramés. Procédé audacieux, ajoutant un côté "souvenir embrumé" à ces retours dans le passé.
Ce récit servant d'introduction à cet univers de cambrioleurs se suffit à lui-même. Apparemment Darwyn Cooke a prévu d'adapter encore au moins deux autres titres de la série, mais si vous ne devez en lire qu'un seul plongez sur "Le Chasseur". Les excellents polars en bande dessinée sont précieux, il serait criminel de passer à côté d'un tel bijou.
> Tome 2 : Parker : L'organisation
Scénario : Richard Stark - Dessins : Darwyn Cooke - Editeur : Dargaud - récit complet.
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Parker est le genre de gars qu'on ne plaque pas comme ça derrière soi. Si on a l'intention de le plomber, il vaut mieux vérifier qu'il est bien refroidi, sinon il risque de revenir et cela fera très mal.
Voici donc l'adaptation en bande dessinée d'un des principaux personnages de l'écrivain Richard Stark (alias Donald E. Westlake). Et c'est le talentueux, le génial Darwyn Cooke (La nouvelle frontière, Batman : Ego…) qui s'y colle. Pour les plus cinéphiles d'entre vous ce synopsis vous dit peut-être quelque chose et vous avez raison. Ce premier roman de la série Parker a été porté plusieurs fois au cinéma, la dernière adaptation en date étant Payback avec Mel Gibson.
Les vingt premières pages d'introduction sont un modèle du genre. L'art séquentiel dans toute sa splendeur. Nous y suivons l'arrivée de Parker à New-York. Le découpage et les cadrages sont tellement parfaits que sans un mot, sans même que l'on puisse voir son visage, nous savons exactement ce que fait et ressent le personnage. Dans ses gestes, dans les regards des gens avec qui il interagit, chaque action est précise et détaillée et rend la plongée dans ce polar noir totalement hypnotique.
La suite de l'histoire n'est pas en reste. Parker est ce genre de personnage antipathique dont on admire le sang froid et la détermination. Très fidèle au roman d'origine, Darwyn Cooke rend ici un magnifique hommage à celui qui fut un des maîtres du polar aux Etats-Unis.
Le style graphique très rétro de Cooke colle parfaitement à ce récit se déroulant dans les années 60. Tout en bichromie, l'utilisation du bleu est intelligente et habile, comme ces passages en flashback où les aplats deviennent tramés. Procédé audacieux, ajoutant un côté "souvenir embrumé" à ces retours dans le passé.
Ce récit servant d'introduction à cet univers de cambrioleurs se suffit à lui-même. Apparemment Darwyn Cooke a prévu d'adapter encore au moins deux autres titres de la série, mais si vous ne devez en lire qu'un seul plongez sur "Le Chasseur". Les excellents polars en bande dessinée sont précieux, il serait criminel de passer à côté d'un tel bijou.
> Tome 2 : Parker : L'organisation
Scénario : Richard Stark - Dessins : Darwyn Cooke - Editeur : Dargaud - récit complet.
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